Historique de la filière semences

L'analyse historique des différents programmes de la filière semences fait ressortir trois séquences distinctes :

  • une période allant de l'indépendance à la fin des années 80, caractérisée par l'intervention de l'Etat qui, en sa qualité de maître d'œuvre, ayant en charge la gestion globale de la sous-filière semence. Les besoins en semences certifiées des principales cultures étaient généralement couverts par des programmes de multiplication spécifiques.
  • une période allant de 1989 à la fin des années 90 caractérisée par le désengagement de l'Etat des activités de production et de commercialisation de semences. Cette période reste marquée par la liquidation de nombreuses sociétés qui assuraient les fonctions semencières et par la clôture du Projet maïs, du Projet Semences Légumières et du Projet Autonome Semencier. Cependant, elle a vu la création de l'Union Nationale Interprofessionnelle des Semences (UNIS) pour accélérer la privatisation de la filière semencière. Cette politique de privatisation de la filière n'a pas produit les résultats escomptés au double plan quantitatif et qualitatif. Les offres en semences (céréales, légumes, arachide) ont subi une baisse considérable.
  • une période partant de la fin des années 90, marquée par le développement des initiatives locales et prenant en compte l'ensemble du potentiel qu'offre l'environnement institutionnel actuel ainsi que la maturité affichée par les producteurs et leurs organisations professionnelles. L'ANCAR, en partenariat avec d'autres acteurs (ISRA, DA/DISEM, CARITAS, POGV, ASPRODEB), appuie les programmes de production de semences communautaires initiés par les producteurs. Les disponibilités actuelles en semences certifiées de céréales (maïs, sorgho, mil, riz) et de niébé relèvent de ces programmes. Ceux-ci ont permis de satisfaire, en partie, les demandes des producteurs.